Accueil froid du tiers payant par les cabinets médicaux
La nouvelle réforme de santé voulue par Marisol Touraine est actuellement l’objet de toutes les attentions chez les professionnels du monde médical. Ce projet comprend plusieurs éléments novateurs comme la création d’un accueil téléphonique unique pour la prise de rendez-vous avec un médecin de garde ou la possibilité pour les patients d’attaquer des médecins en justice de manière groupée. Mais la mesure de ce plan qui fait actuellement le plus de bruit concerne la généralisation du tiers payant d’ici 2017.
Le système du tiers-payant est actuellement utilisé par les pharmaciens et par les médecins pour les patients bénéficiant de la CMU. Ce système permet de ne pas avoir à avancer d’argent pour les frais de santé. Ceux-ci sont directement pris en charge par l’Assurance Maladie ou par les complémentaires de santé.
La généralisation du tiers-payant à l’horizon 2017 est à l’étude afin de donner la possibilité aux patients de consulter sans être dissuadés par le prix élevé des frais à avancer. Cela doit permettre un meilleur accès aux soins et la diminution des maladies graves liées à un manque de suivi et de prévention.
Craintes du corps médical face à la généralisation du tiers payant
Chez les médecins, de nombreuses voix s’élèvent pour pointer les risques de dysfonctionnements et les lourdeurs liés à ce nouveau système. Cette généralisation du tiers-payant est la porte ouverte à tous les abus selon les porte-paroles du corps médical. En outre, la mesure ne fera que surcharger des cabinets médicaux déjà très sollicités en offrant la possibilité aux patients de consulter même pour des raisons futiles. Les professionnels de la médecine sont d’accord pour faciliter l’accès aux soins mais se refusent à banaliser l’acte médical en instaurant une gratuité totale.
L’autre problème pointé du doigt par les médecins concerne la surcharge administrative liée à la généralisation du tiers-payant. Comme nous l’avions écrit auparavant, les médecins, notamment dans les déserts médicaux, sont débordés par les formalités administratives. Cette réforme ne fera qu’ajouter à leur malaise et pourra avoir un effet désincitatif fort sur les futurs médecins.
Si cette réforme passe, les médecins pourraient avoir de plus en plus besoin de soutien, par exemple sous forme de télésecrétariat médical, afin d’honorer au mieux leurs prestations.
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