Surcharge administrative et médecine générale
Alors que le 8ème Congrès de la Médecine Générale va bientôt ouvrir ses portes à Paris, les problèmes des plannings surchargés et des trop nombreuses formalités administratives découragent de plus en plus de praticiens.
La durée moyenne de travail d’un médecin généraliste est de 57 heures par semaine. Contrairement à ce qu’on peut penser, la plus grande partie de ce temps n’est pas consacrée aux soins ou à la rencontre des patients mais à des formalités administratives.
Le 8ème Congrès de la Médecine Générale qui aura lieu du 3 au 5 avril 2014 au Palais des Congrès de Paris peut être l’occasion d’évoquer ce problème a priori anodin mais qui peut se révéler gênant. C’est notamment le cas dans les déserts médicaux où les praticiens doivent gérer, parfois seuls, des plannings surchargés et des cas aussi divers que délicats.
Des praticiens seuls dans la médecine générale
Selon une étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques), 44% des médecins généralistes ne disposent pas de secrétariat pour la prise de rendez-vous, les formalités administratives ou la prise en charge des appels téléphoniques. Une statistique inquiétante surtout quand on sait que dans certains cas, ces appels manqués ou ces rendez-vous mal gérés peuvent avoir des répercussions dramatiques sur la santé des patients.
Ce problème avait notamment été soulevé en 2011 suite à l’arrêt rendu par la Cour de Cassation condamnant un ophtalmologue à verser un montant de 63 000 euros à l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux pour ne pas avoir soigné un patient diabétique en raison d’un planning surchargé. Le motif de la surcharge de travail n’est donc plus, suite à cet arrêt, une excuse valable pour refuser un patient en cas d’urgence.
L’absence d’aide pour la gestion des plannings peut donc conduire à des situations non seulement coûteuses pour les praticiens mais aussi, parfois, dramatiques pour les patients.
La mise en place de solutions permettant aux médecins de réduire le temps qu’ils consacrent aux tâches administratives est donc en passe de devenir un enjeu stratégique pour la profession d’autant que la médecine générale vit, depuis quelques années, une crise de vocation importante.
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